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Librairie bleue
3 mai 2011

L'Italie si j'y suis

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Andiamo. Partir, fuir, réapprendre à vivre, loin. Une seule destination possible : l'Italie, le pays qui lui coule dans les veines sans qu'il sache pourquoi. C'est l'été - il déteste l'été -, Sandro quitte sa femme et la France, part à l'aventure à bord d'une Alfa Romeo Giulietta Spider. Il se bâtit un personnage de fiction, chaussures blanches à la Bryan Ferry, lunettes noires à la Marcello Mastroianni. Il chante l'Italie de Christophe, pleure sur Lou Reed, songe à Ingrid Bergman et Monica Vitti, avale le temps et des kilomètres, dévore l'Italie tout entière, du cappuccino aux films de Rossellini, dont le mythique Voyage en Italie.

Du nord au sud, de Turin à Palerme, peu à peu, il se défait de ses souvenirs douloureux. Perdu dans des villes dont les noms résonnent comme des poèmes ou des séquences de cinéma (Lucca, Portofino, Roma, Lido di Venezia, Napoli...), Sandro admet son impuissance, met en sourdine ses échecs. L'Italie, cette croqueuse d'histoires tristes, devient remède à l'amour. Son fils, Marino, un minot qu'il a embarqué dans ce périple, le rappelle au monde, lui donne des leçons de tendresse. Comme le père, le gamin s'est construit un personnage de fiction, panoplie de chercheur d'étoiles, tenue incongrue de cosmonaute à la Iouri Gagarine. Père et fils sont dans le même bateau, une solitude amère. Ils font route pour Stromboli, son volcan furieux, ses plages noires, ses cendres d'où, parfois, renaissent des espoirs...

Fils d'immigrés des Pouilles, Philippe Fusaro a, comme son héros, l'Italie dans le sang. Il déjoue ici tous les clichés, ceux du roman d'amour, de la road-story, de la dolce vita. Il oscille avec un bel humour entre mélancolie et sensualité, rock et ciné, tubes et images, au fil d'un roman qui est comme une sérénade, une déclaration d'amour... à l'amour, à l'Italie.

 

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